Programme 2022/23

The title of each presentation indicates the language in which it will be held. Questions can be asked in either German, French, or English.

The seminar will take place from 10:00 to 12:00 on the following dates:

14 October 2022

Introduction to the Transnational Research Seminar and Book Launch

Michel Espagne (Paris) & Matthias Middell (Leipzig)
Book presentation: Intercultural Transfers and Processes of Spatialization, Leipzig 2022

Abstract


28 October 2022

African-European and European-African Intercultural Transfers

Ninja Steinbach-Hüther (Leipzig)
Buchpräsentation: Afrikanisches Wissen in Deutschland und Frankreich. Präsenz, Rezeption und Transfer akademischer Literatur

Abstract

Christoph Vatter (Jena)
De l’opéra et de l’Afrique : défis et limites d’un transfert culturel en contexte (post-)colonial

Abstract


18 November 2022

Les études allemandes en Russie

Ekaterina Dmitrieva (Moscow)
Entre formalisme et comparatisme : Viktor Zhirmunsky, hérétique malgré lui

Abstract

Michel Espagne (Paris)
Viktor Schirmunski: von der Literaturtheorie zur Anthropologie

Abstract


9 December 2022

Transfer of Knowledge in the Eighteenth Century

Petra Broomans (Groningen)
Travel Writing, Cultural Transfer and Performativity: Mary Wollstonecraft’s Letters written during a short residence in Sweden, Norway and Denmark (1796)

Abstract

Otto Sonntag (USA) & Anne Saada (Paris)
La correspondance entre Christian Gottlob Heyne et Gerlach Adolf von Münchhausen, 1763–1770 : importer des livres et exporter une réputation intellectuelle

Abstract


13 January 2023

Transferts culturels dans les Balkans : le cas de l’Albanie

Lumnije Jusufi (Berlin) & Blertë Ismajli (Pristina)
Migration und Kulturtransfer zwischen Deutschland und dem albanischen Westbalkan

Abstract


10 February 2023

Transregional Transfers and Interethnic Contact Across Europe and Asia

Mark Gamsa (Tel Aviv)
The Daily Life of Harbin as a Russian-Chinese City

Abstract


17 March 2023 

Histoire de traductions de l’allemand vers le russe

Valeri Zoussman (Nizhny Novgorod)
Kafka in Russland: neue Semantik im neuen Kulturraum

Abstract

Alexej Zherebin (Saint Petersburg)
Kulturtransfer in unruhigen Zeiten: Das Leben und Wirken des Professor Friedrich Braun

Abstract


14 April 2023

Trans-Ottoman and Post-Ottoman Mobilities

Stefan Rohdewald (Leipzig)
Transottoman Mobility Dynamics: About the Approach, the Projects Involved and Preliminary Results

Abstract

Zaur Gasimov (Bonn)
Forgotten Intermediaries? Turkish Language Reform’s Polish, Hungarian, Russian and Tatar Traces

Abstract


12 May 2023 

Cosmopolitisme dans l’Europe de 1900

Yawen CHEN (Paris)
L’internationalisme et le patriotisme chez Jaurès

Abstract

Emmanuel Jousse (Paris)
Une référence conservatrice du socialisme révolutionnaire : La Quintessence du socialisme d’Albert Schäffle (1874) et ses traductions

Abstract


9 June 2023

The Transnational Circulation of Texts: Flows and Regulation

Hannu Salmi (Turku)
Information Flows over the Borders: Tracing News Circulation in the Nineteenth Century

Abstract

Alexander Nebrig (Düsseldorf)
Literatur im globalen Lizenzraum

Abstract


23 June 2023

Transferts culturels et Mexique

María Bacilio (Paris)
La disparition forcée au Mexique à l’épreuve de la philosophie européenne

Abstract

Anastasia Gladoshchuk (Grenoble/Moscow)
L’imaginaire du Mexique dans la culture des modernités (France, Angleterre, Russie)

Abstract


Abstracts

Book presentation: Intercultural Transfers and Processes of Spatialization, Leipzig 2022

Michel Espagne (Paris) & Matthias Middell (Leipzig)

The collective volume Intercultural Transfers and Processes of Spatialization provides an overview of recent research from the transnational network of researchers working on intercultural transfers and draws attention to promising new fields on enquiry. This publication was prepared during a conference at Leipzig University in December 2019 and is related to the research programme of the Collaborative Research Centre (SFB) 1199: „Processes of Spatialization under the Global Condition“, which organized the conference.

As a displacement from one part of the world to another, intercultural transfers are closely connected with the question of space and spatialization. Research on such displacements and migrations has taken intercultural transfer studies far beyond its roots in the investigation of Franco-German relations. This field of research now encompasses reflections on the history of territorialization and nation-building, but also on non-territorial spatial formats such as chains, flows, networks, enclaves, regions, and cultural areas. The contributors to this volume explore new ways to transnationalize history and show how the intercultural transfer approach continues to form the methodological backbone of the study of global dynamics.


Buchpräsentation: Afrikanisches Wissen in Deutschland und Frankreich. Präsenz, Rezeption und Transfer akademischer Literatur

Ninja Steinbach-Hüther (Leipzig)

Afrikanische Stimmen sind auf den internationalen Märkten des Wissens noch immer erheblich unterrepräsentiert und marginalisiert. Zugleich wächst aber das Interesse an einer Vielfalt der Stimmen und Perspektiven in einer zunehmend multipolaren Welt. Dabei wird oft übersehen, dass noch immer der größte Teil der afrikanischen intellektuellen Produktion außerhalb Afrikas veröffentlicht wird. In meiner Studie habe ich das Gesamtkorpus der gesellschaftswissenschaftlichen Buchpublikationen afrikanischer Autorinnen und Autoren untersucht, die seit den 1950er Jahren in Frankreich und Deutschland verlegt wurden. Dafür habe ich die Katalogdaten der Nationalbibliotheken mit Verfahren der Digital Humanities ausgewertet, u. a. Herkunft, Mobilität, Disziplinzugehörigkeit und Themenschwerpunkte der Intellektuellen aus den verschiedenen Regionen Afrikas ermittelt und die Veränderungen im historischen Verlauf betrachtet. Die Studie soll so das Bewusstsein für Präsenz, Rezeption und Transfer der afrikanischen intellektuellen Produktion vor dem Hintergrund der Marginalisierungsdebatte über afrikanisches Wissen schärfen. Thema der Sitzung wird die Präsentation der im Oktober 2022 erscheinenden Veröffentlichung sein, wobei ich auf ausgewählte Teile des Buches besonders eingehe.


De l’opéra et de l’Afrique : défis et limites d’un transfert culturel en contexte (post-)colonial

Christoph Vatter (Jena)

Bien que l’opéra n’ait jamais pu prendre pied en contexte africain, cet art du spectacle majeur du 19e siècle a joué un rôle actif dans le projet de la colonisation culturelle. D’un côté, l’opéra a participé au projet de la « mission civilisatrice », notamment par la construction de maisons d’opéra et des tournées dans les colonies européennes ; mais le genre lyrique a également contribué à la construction d’un imaginaire colonial chez le public européen. Dans ma contribution j’analyserai les enjeux postcoloniaux de cet héritage colonial de l’opéra et les transferts culturels qui y sont liés à partir de l’exemple d’une mise en scène du grand opéra L’Africaine de Giacomo Meyerbeer à l’opéra de Halle en 2018. Dans ce projet euro-africain qui propose la déconstruction postcoloniale de l’œuvre de Meyerbeer ainsi que sa « ré-africanisation », se dégagent des formes de transferts culturels complexes qui concernent à la fois les défis actuels de la décolonisation du répertoire artistique et les formes d’appropriation créatrice du genre lyrique par les artistes africains impliqués dans le projet.


Entre formalisme et comparatisme : Viktor Zhirmunsky, hérétique malgré lui

Ekaterina Dmitrieva (Moscow)

Entre 1919 et 1923, Zhirmunsky travaille à sa thèse de doctorat, qui sera publiée en 1924 sous le titre Byron and Pushkin. Au départ, cependant, son intention était très différente. Ce que Zhirmunsky a conçu en 1917 devait être une étude de la poétique de Byron, considérée dans le contexte de la tradition littéraire anglaise qui avait défini son développement (l’analyse des satires de Pope, des élégies de Gray, des poèmes d’Ossian, de Coleridge et de Walter Scott, des « romans dit gothiques » de Walpole, de Radcliff et de Lewis). L’objectif primordial était de déterminer la genèse des principaux genres littéraires, actualisés et modifiés par la poésie de Byron.

Cependant, le travail ainsi conçu a rapidement rencontré des difficultés. Les questions de tradition littéraire exigeaient une étude de la littérature anglaise de masse de l’époque. Les dépôts de livres de Saint-Pétersbourg et de Moscou n’ont pas pu fournir suffisamment de documents.

Ayant initialement prévu un chapitre sur les thèmes byroniques chez Pouchkine, dans lequel il pensait mettre en avant les problématiques du byronisme sur un matériau plus accessible au lecteur russe, Zhirmunsky en fit le thème central de sa nouvelle monographie, intitulée cette fois-ci Byron et Pouchkine.

Cinquante ans plus tard, dans la préface pour une réédition allemande du livre, Zhirmunsky a jugé nécessaire d’expliquer l’approche méthodologique qu’il avait adopté au début des années 20. Ce faisant, il a abordé, volontairement ou non, son rapport à la méthode formelle, montrant sa position intermédiaire entre la tradition de l’analyse historique et la nécessité de l’analyse formelle, qui lui semblait être le seul moyen de résoudre le problème du byronisme de Pouchkine.

Zhirmunsky, qui avait considéré les tentatives précédentes d’étudier l’incidence de Byron en Russie (ces dernières visaient de façon prioritaire l’impact de sa personnalité plus que celui de sa poésie) comme impasse méthodologique, sépara alors les deux domaines : l’étude de la poésie de Byron et l’étude du byronisme en tant que phénomène paneuropéen. Et si pour étudier ce dernier, les méthodes de la critique académique pouvaient encore être appliquées, l’étude de la poésie de Byron sollicitait une approche formelle proprement dite : analyse comparatiste des techniques formelles dont le style, la structure, mais aussi… les motifs. Or, l’étude de motifs, visant la thématique, était, à vrai dire, une hérésie par rapport à la méthode formelle professée par les camarades de Zhirmunsky dont Youri Tynyanov et Victor Chklovsky.

L’exposé se concentrera sur la manière dont un philologue comparatiste, qui fut, pendant une certaine période, à l’écoute de l’école formaliste, a pu penser, d’une manière nouvelle, le problème des influences littéraires, pourtant bien compromis à l’époque.


Viktor Schirmunski: von der Literaturtheorie zur Anthropologie

Michel Espagne (Paris)

Viktor Schirmunski (1891–1971) war einer der wichtigsten russischen Germanisten des 20. Jahrhunderts, aktiv vom Ersten Weltkrieg bis in die 1960er Jahre. Er war hauptsächlich in Leningrad tätig, wo er einen hohen Prozentteil der russischen Germanisten des 20. Jahrhunderts ausbildete und mehrere Institute leitete. Seine zahlreichen Veröffentlichungen betreffen insbesondere die deutsche Romantik, die Goethe-Rezeption in Russland, Herder, sowie die Dialekte der deutschen Kolonien in Russland. Aber er hat auch, und ich würde sagen vor allem, zu den theoretischen Debatten beigetragen, die die Entwicklung des russischen Formalismus begleiteten. Dieser Aspekt seines Schaffens, der ihn zum Erben eines Begründers der Geisteswissenschaften in Russland am Ende des 19. Jahrhunderts, Veselovski, macht und in die Nähe der von Propp oder neuerdings von Meletinski verkörperten russischen Studien populärer Traditionen stellt, macht ihn auch zum gleichzeitigen Vertreter von Germanistik und Komparatistik, wobei Komparatistik in einem ganz anderen Sinn als in Frankreich oder Deutschland zu verstehen ist. Eine der überraschendsten Dimensionen von Schirmunskis Werk ergibt sich jedoch aus der Verbindung, die bei ihm zwischen dem Studium von Texten, insbesondere mittelalterlichen, und einem anthropologischen Zugang zu Kulturen hergestellt wird, der der Folklore große Bedeutung beimisst. Die von Schirmunski gepflegte Form der Germanistik führte ihn nun dazu, literarische Traditionen zu berücksichtigen, die scheinbar weit von seinem Hauptthema entfernt waren, wie die Epen Zentralasiens und die griechische Antike.

Die Literatur, von Legenden, die von der Folklore aufgegriffen werden, bis hin zu nationalen Epen, wird zu einem Leitfaden in der Analyse von Kulturen, ihrer Bewegungen im Raum, deren Geschichte sie in Erinnerung behalten. Typologische Parallelen beziehen sich auf tiefe Substrate. Literatur und Anthropologie verschmelzen schließlich zu einer einzigen Disziplin, deren Hauptwerkzeuge an die deutschen Geisteswissenschaften anknüpfen, deren Anwendungsgebiet jedoch alle Literaturen und insbesondere die antiken literarischen Werke Zentralasiens parallel zum Nibelungenlied oder zum Hildebrandlied umfasst. Das ganze Problemfeld der Grenzen von Wissenschaften und Disziplinen lässt sich in Schirmunskis Auffassung der russischen Germanistik erkennen.


Travel Writing, Cultural Transfer and Performativity: Mary Wollstonecraft’s Letters written during a short residence in Sweden, Norway and Denmark (1796)

Petra Broomans (Groningen)

Mary Wollstonecraft (1759–1797) is well known for her feminist pamphlet A Vindication of the Rights of Women (1792). Wollstonecraft was also an experienced traveller. Her travel account about her stay in Scandinavia, Letters written during a short residence in Sweden, Norway and Denmark, was published in 1796.  Richard Holmes published an edited version of Mary Wollstonecraft’s travel letters in 1987, including an illuminating introduction and notes. My presentation begins by positioning Wollstonecraft’s letters within the genre of travel writing, then I will focus on three concepts that determine Wollstonecraft as a traveller-cultural transmitter: performativity, persona and cultural transfer. These three angles will be developed in the analysis of her Scandinavian letters, focusing on the way in which Wollstonecraft herself writes about travel writing and mediates ethnotypes of the countries she visited. In combining the cultural transfer of ethnotypes with persona (the self) and performativity (as writer, observer and scholar) in travel writing, the contribution aims to broaden the knowledge about how cultural transfer functions as a performative act in travel writing, as the Letters illustrate.


La correspondance entre Christian Gottlob Heyne et Gerlach Adolf von Münchhausen, 1763–1770 : importer des livres et exporter une réputation intellectuelle

Otto Sonntag (USA) & Anne Saada (Paris)

Christian Gottlob Heyne est connu pour son œuvre de philologue. Il a longtemps été professeur à l’université de Göttingen, fondée en 1734 dans l’électorat du Hanovre. Heyne fut recruté en 1763 comme bibliothécaire principal par Gerlach Adolf von Münchhausen, personnage qui a joué un rôle fondateur dans la création de l’université de Göttingen, mais aussi de la bibliothèque universitaire, du périodique savant et de la Société des sciences qui se sont développés en lien avec cette institution.  

L’histoire de ce complexe académique qui s’est déployée en pleine Aufklärung a été essentiellement envisagée à partir des écrits produits par les savants liés à l’université. Dans cette intervention, nous nous proposons de revenir sur l’histoire de la bibliothèque de Göttingen reconstituée à partir de la correspondance entre Münchhausen et Heyne juste après la guerre de Sept ans. Ces lettres éclairent de façon très concrète le processus de constitution d’une bibliothèque dans ses dimensions d’acquisition et de mise à disposition des savoirs pour un public savant.

A travers ce corpus, nous analyserons comment les échelles locale, allemande et européenne se nourrissaient mutuellement :  la constitution de Göttingen comme capitale intellectuelle européenne exigeait la mobilisation de réseaux libraires et savants qui dépassaient le cadre de la ville et celui de l’électorat du Hanovre. La notion de « transferts » sera utilisée au sens propre mais également constamment remise dans un contexte précis, celui du Saint-Empire Romain Germanique.


Migration und Kulturtransfer zwischen Deutschland und dem albanischen Westbalkan

Lumnije Jusufi (Berlin) & Blertë Ismajli (Pristina)

Unser Vortrag möchte den durch albanische Migrationen bedingten breiteren Kulturtransfer zwischen den deutschsprachigen Ländern im Allgemeinen, und Deutschland im Speziellen, und den albanischsprachigen Ländern und Regionen auf dem Westbalkan im Allgemeinen, und Kosovo im Speziellen, untersuchen. Es handelt sich dabei um einen durch Migration verursachten Erfahrungswandel in den Herkunftsländern auf mehreren Ebenen: der wirtschaftlichen, kulturellen und sprachlichen Ebene. Die Besonderheit dieses Transfers liegt darin, dass der in Südosteuropa weit verbreitete wirtschaftliche Transfer nirgends sonst zu einem vergleichbar umfassenden Kultur- und Sprachtransfer geführt hat. Innerhalb der albanischsprachigen Länder und Regionen haben wir eine weitere Besonderheit, dass in Albanien aufgrund des geringen Alters dieses Transfers, der erst nach der politischen Wende der 1990er Jahre eintrat, der deutsche Sprachtransfer teilweise ausgeblieben ist, wobei innerhalb des Albanischen die Germanismen eins der wichtigsten plurizentrischen Merkmale darstellen. Unter Sprachtransfer verstehen wir aber nicht nur die Verbreitung von Germanismen im Albanischen, sondern auch die Verbreitung der deutschen Sprache auf dem albanischen Westbalkan. Sie stellt inzwischen eine Fremdsprache dar, die sich auf Augenhöhe mit dem global prestigereichen Englisch befindet.

Die Rolle der Migration ist nicht immer offensichtlich, weil deutscher Sprachtransfer im ex-jugoslawischen Raum Tradition hat, jedoch hilft die soziolinguistische Herangehensweise der Untersuchung dieser Lehnschicht, genau diese Schnittstelle zwischen dem gemeinjugoslawischen und gesonderten albanischen Transferweg der Germanismen zu untersuchen. Auch der kulturelle Bereich ist aufgrund der Felder, auf denen sich die deutsche Kultur etabliert hat, wie im Handwerk, nicht immer einfach vom ex-jugoslawischen Transferweg zu trennen, doch helfen auch hier soziokulturelle Herangehensweisen über das Alter des Bereichs, beispielsweise im Handwerk, die Transferwege ausfindig zu machen.

Die Migration, die wir als Mittler dieses Transfers betrachten, ist in vielerlei Hinsicht zu verstehen. Zum einen sind es die Träger dieses Transfers in Form von Remigranten (ehemalige Kriegsflüchtlinge) in Kosovo, zum anderen handelt es sich dabei um die in den deutschsprachigen Ländern lebenden albanischen Transmigranten, die bei regelmäßigen Aufenthalten in ihren Herkunftsländern über ihren deutschgeprägten Konsum bestimmte Felder wie Bau, Automechanik und Backwaren, prägen. Auf der anderen Seite schafft der Geldtransfer aus den deutschsprachigen Ländern (insbesondere aus Deutschland) auf dem albanischen Westbalkan eine neue soziale Gesellschaftsschicht von Binnenmigranten, die mithilfe des Geldes ihrer Verwandten im deutschsprachigen Ausland es von den ruralen Gegenden in die Städte schaffen, insbesondere in die Nähe der Hauptstädte Tirana (Kamza) und Prishtina (Fushë Kosova), und hier als Zeichen des sozialen Aufstiegs (scheinbar) deutsche Produkte konsumieren. Deutsche Kultur wird als Kultur für jedermann verstanden.

Unser Vortrag basiert auf empirisch erhobenem Material aus mehreren laufenden Projekten der beiden Referentinnen in den Ländern Albanien, Kosovo und Nordmazedonien. Die Fokussierung auf Deutschland basiert auf der größten albanischsprachigen Migrantengruppe, die in Deutschland lebt. Österreich und die Schweiz haben vergleichsweise wenige albanischsprachige Migranten.



The Daily Life of Harbin as a Russian-Chinese City

Mark Gamsa (Tel Aviv)

This will be a talk about Harbin, a city in Manchuria (now Northeast China). In the first half of the twentieth century, the population of this city included large numbers of tsarist Russian colonialists and refugees from the Bolshevik Revolution alongside Chinese labour migrants. Russia founded Harbin as part of its railway imperialism in Manchuria and administered the city until the 1920s. Then a Chinese militarist regime took over, succeeded by a Japanese one from 1932, when occupied Manchuria became the puppet state of Manchukuo, to the end of World War Two.

How might one approach the study of cross-ethnic contact in daily life? Where does material culture come in, and how can historical anthropology assist with interpreting the varieties of cultural transfer? My talk expands on chapter 5 of Mark Gamsa, Harbin: A Cross-Cultural Biography (University of Toronto Press, 2020).


Kafka in Russland: neue Semantik im neuen Kulturraum

Valeri Zoussman (Nizhny Novgorod)

Im Vortrag geht es weniger um die Geschichte der Kafka-Rezeption in der Sowjetunion, vielmehr aber um die Resemantisierug des Kafka-Bildes im Kontext der sowjetischen Geschichte und Kultur. Besondere Aufmerksamkeit wird dabei der Problematik des Absurden geschenkt. „Das Absurde“ hat man oft in der Sowjetunion als „das Kafkaeske“ bezeichnet. In der offiziellen Geschichte und Kultur der Sowjetzeit entstand eine spezifische Mischung des Absurden mit dem Enthusiasmus. Für diese Mischung war eine Verbindung der oberflächlichen kausalen Logik mit primitiven Slogans der Kulturpolitik kennzeichnend. Das wird im Vortrag an literarischen und musikalischen Beispielen gezeigt.


Kulturtransfer in unruhigen Zeiten: Das Leben und Wirken des Professor Friedrich Braun

Alexej Zherebin (Saint Petersburg)

Fjodor Braun (geb. 1868 in St. Petersburg, gest. 1942 in Leipzig) war ein Nachfolger von Aleksandr Vesselovskij, dem Begründer der „Historischen Poetik“, und der erste russische Wissenschaftler, der den Fachbereich Germanistik als philologische Disziplin vertrat. Den Schwerpunkt seiner Forschungen bildeten germanisch-slavische Beziehungen vom Mittelalter bis zum 19. Jahrhundert. Nach der Revolution emigrierte er nach Deutschland, suchte aber nach Wegen, die Kontakte zwischen der deutschen und sowjetischen Wissenschaft weiter zu pflegen. Sein Lehrstuhl für die Osteuropäische Geschichte an der Universität Leipzig wurde zur wichtigen Mittlerinstitution, die sich die Aufgabe stellte, den durch politische Ereignisse unterbrochenen Informationsfluss und den zerrissenen deutsch-russischen Kulturraum, gewissermaßen „au-dessus de la mêlée“, wiederherzustellen.


Transottoman Mobility Dynamics: About the Approach, the Projects Involved and Preliminary Results

Stefan Rohdewald (Leipzig)

The priority programme Transottomanica, financed by the German Research Foundation (DFG), focuses on mobility dynamics between Iran, Russia, the Ottoman Empire and Poland-Lithuania from the 15th century until the 20th, stressing ranges of mobilities of people, knowledge and objects. Multilingual and multireligious or pluridenominational migration societies across imperial borders, not only within the capitals but also in the peripheries (which became central in their role as borderlands between the empires), were constitutive for transcontinental settings of social situations, practices and institutions, structuring Eastern European and Near Eastern history in the longue durée. The contribution introduces the approach and preliminary results.


Forgotten Intermediaries? Turkish Language Reform’s Polish, Hungarian, Russian and Tatar Traces

Zaur Gasimov (Bonn)

Linguistic nationalism and language reforms is one of the most fascinating cultural projects of the 19th and first half of the 20th century. Throughout the 1920s, numerous distinguished linguists from Hungary, Soviet Russia, and Poland visited the University of Istanbul and maintained close contacts with the Turkish academia. Mészaros Gyula, Wilhelm Barthold, and Süreyya Szapszal were important inspirers, commentators and co-shapers of the Turkish linguistic purism of the 1920s. Neglected by international scholarship, Hungarian, Polish and Russian specialists along with the Turkic exile linguists based in Istanbul and Ankara heavily contributed to the Language Reform in Turkey by knowledge, experience and cultural transfer. The lecture tries to shed light on the East European impact on the language reform in Turkey in the 1920–30s.


L’internationalisme et le patriotisme chez Jaurès

Yawen CHEN (Paris)

Dans son étude L’Armée nouvelle parue en 1910, le leader socialiste français Jean Jaurès écrit une de ses phrases les plus célèbres : « un peu d’internationalisme éloigne de la patrie ; beaucoup d’internationalisme y ramène. Un peu de patriotisme éloigne de l’Internationale ; beaucoup de patriotisme y ramène. » A partir du déclenchement de la guerre russo-japonaise en 1904, ainsi que de la crise de Tanger en 1905, Jaurès montre de plus en plus de préoccupations à propos des événements internationaux, qui concernent les puissances européennes, mais aussi l’Afrique avec notamment le Maroc, l’Empire ottoman, la Perse, l’Inde, la Chine, les États-Unis, et l’Amérique latine. Une attention que l’on peut résumer d’un mot abstrait « internationalisme ». Néanmoins, l’État tient encore une place importante dans sa pensée. L’internationalisme ne désigne pas absolument l’effacement du patriotisme, les deux semblent en osmose dans une logique un peu paradoxale et rhétorique chez Jaurès. L’exposé inscrit la notion d’État de Jaurès dans les événements internationaux qu’il vit et auxquels il réfléchit, afin d’évaluer la manière dont il constitue un système théorique où coexistent l’État et l’Internationale. Il s’agit de voir comment on peut être à la fois patriote et internationaliste.


Une référence conservatrice du socialisme révolutionnaire : La Quintessence du socialisme d’Albert Schäffle (1874) et ses traductions

Emmanuel Jousse (Paris)

Dans les bibliothèques et bibliographies socialistes européennes de la fin du XIXe siècle, La Quintessence du socialisme d’Albert Schäffle tient une place de choix, parfois à jeu égal avec d’autres références plus connues comme La femme et le socialisme d’August Bebel. La brochure a cependant été publiée en 1874 par un conservateur proche du Kathedersozialismus, ancien ministre austro-hongrois du commerce, pour définir le socialisme compris comme un courant intellectuel et politique essentiel de son époque. Mais l’exposé est si efficace que le parti social-démocrate, interdit en 1878 en Allemagne, en fait un manuel d’introduction à l’usage de ses militants, rapidement traduit en français dès 1880, puis dix ans plus tard en anglais. L’intérêt de cette recherche est donc d’éclairer la manière concrète dont se constitue une tradition doctrinale, entre les contextes intellectuels et entre les langues. Comme les éditions et traductions successives de l’Anti-Dühring d’Engels que j’ai précédemment étudiées, celles de la Quintessence du socialisme montrent la constitution d’une référence, utilisée ensuite dans les débats politiques du socialisme international.


Information Flows over the Borders: Tracing News Circulation in the Nineteenth Century

Hannu Salmi (Turku)

In the nineteenth century, newspapers were highlighted as “the chronicle of civilisation, the common reservoir into which every stream pours its living waters, and at which everyman may come and drink”. These words by Sir Edward Bulwer Lytton were originally presented in the opening address of the Lincoln Tradesmen’s Newsroom in the 1830s, but they became an epitome of, and a catchphrase for, the nineteenth-century press in general. Newspapers were the big data of the century, a “vast accumulation of facts,” as Bulwer Lytton expressed it, and an expanding industry of knowledge production. Newspapers were also a network, the participants of which were keen to share one another’s content. My presentation concentrates on cross-border flows of information via newspapers. It draws on a recent research project on digitized historical newspapers where we studied Swedish-language press on a transnational level by combining sources from Sweden, Finland and the United States. Our analysis on news circulation was based on text reuse detection with the idea of identifying similar passages of text in a large corpus of data.


Literatur im globalen Lizenzraum

Alexander Nebrig (Düsseldorf)

Der literarische Übersetzungsverkehr wird durch das Urheberrecht geregelt – mit Folgen für die Gegenwartsliteratur: Bücher können in der Regel nur einmal übersetzt werden bzw. sind Übersetzungen exklusiv; Übersetzungslizenzen müssen von Verwertern wie Verlagen erworben werden; Kürzungen, Änderungen oder auffällige formale Abweichungen müssen vom Urheber autorisiert werden; es konkurriert ein nationaler Markt für Übersetzungen ungeschützter Werke mit einem internationalen Lizenzmarkt für geschützte Werke.
Der Vortrag möchte im ersten Teil den interlingualen Lizenzraum historisch und systematisch vorstellen und im zweiten Teil am Beispiel der deutschen Literatur fragen, wie der interlinguale Lizenzraum das Schreiben und Handeln von Schriftstellerinnen und Schriftstellern verändert hat.


La disparition forcée au Mexique à l’épreuve de la philosophie européenne

María Bacilio (Paris)

Depuis la déclaration de guerre aux cartels de drogue en 2006 par l’ancien président Félipe Calderón, nous comptons plus de 100 000 personnes portées disparues au Mexique, cette situation est le symptôme d’une époque où règne un principe époqual qui commande l’agir des hommes. Ce principe est l’économie capitaliste mondialisée. Sinon, comment expliquer que la technique de terreur qui est apparue ne relève pas d’un simple problème d’insécurité, mais d’une précision qui résulte du calcul et de la rationalité nécessaires pour maintenir à son niveau d’exploitation le marché des drogues international ?
En effet, dans le cas de la disparition forcée l’objectif est de profiter de la situation de guerre civile pour amener la population vers ce que le philosophe italien Giorgio Agamben nomme la zone d’indistinction ; à savoir cette zone où les vies peuvent être bannies impunément. Et c’est aussi dans cette indistinction entretenue que réside le sens de ces techniques meurtrières. Dans le cas de la disparition forcée, si la personne est introuvable, elle ne peut pas appartenir au monde des vivants ; et si on ne retrouve pas son cadavre, elle n’appartient pas d’avantage au monde des morts. Ni le monde profane, ni le monde sacré ne sont habités par le disparu. Ainsi le disparu est atteint d’une double exclusion, c’est un mort-vivant. C’est donc à partir de cette indistinction que les victimes doivent faire face à ces crimes, ce qui veut dire pour elles trouver la façon dont elles pourraient obtenir justice et réparation.
Le chemin que suivent les victimes pour commencer à trouver une justice consiste à sortir de la zone d’indistinction. Ainsi les parents des disparus s’organisent pour chercher de manière autonome et collective leurs enfants soit vivants, soit morts. Constatant d’une part la complicité de l’État avec les crimes en question ; d’autre part, la forme inédite que doit prendre l’agir politique et éthique face à cette situation, il nous paraît nécessaire de nous demander jusqu’à quel point ces façons de faire face à l’horreur participent déjà d’un nouveau paradigme de la justice. Une justice non-étatique qui pourrait apporter une nouvelle forme de réparation à toutes ces victimes qui se retrouvent dans une situation semblable à celle du Mexique. Jusqu’à quel point, donc, l’agir politique et éthique de ces victimes participe de ce que le phénoménologue allemand Reiner Schürmann nomme l’agir an-archique ? Discuter autour de la possibilité d’envisager le passage d’un code historique, politique et social en Amérique Latine à un code philosophique européen sera le cœur de mon intervention.


L’imaginaire du Mexique dans la culture des modernités (France, Angleterre, Russie)

Anastasia Gladoshchuk (Grenoble/Moscow)

La composante mexicaine de l’imaginaire européen s’affirme nettement dans la première moitié du XXe siècle, au moment du foisonnement des « modernismes » et de la réévaluation concomitante du « barbare » et du « primitif ». C’est à la même époque que le Mexique pénètre dans le domaine de l’art en Russie. En prenant le moment de la synchronisation des réceptions comme point de départ, nous chercherons à analyser l’élaboration et la circulation des imaginaires du Mexique dans un espace triangulaire, entre Amérique, Europe et Russie. Nous nous proposons d’expliquer ce besoin commun de l’expérience mexicaine, qui se constitue à la croisée des arts et des sciences humaines, des recherches politiques et religieuses, et de définir les fonctions des éléments mexicains dans la culture des modernités.