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English below

La Commission internationale pour l'histoire de la Révolution française (CIHRF) a élu un nouveau webmaster lors de sa réunion pendant le congrès de Poznán en août 2022. Jean-Loup Kastler a décidé d'établir un nouveau site web et d'envoyer des messages aux personnes intéressées par le travail de la Commission via une liste de diffusion française :

Ce site web ne sera donc plus géré de manière rédactionnelle et ne servira qu'à rendre accessibles les nouvelles publiées jusqu'à présent.

A partir du 1.6.2023, les informations actuelles sur la Commission se trouveront exclusivement sur le site https://cihrf.info/ et l'inscription aux services de la Commission devrait se faire à l'adresse https://framalistes.org/sympa/subscribe/cihrf.

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The International Commission for the History of the French Revolution (CIHRF) elected a new webmaster at its meeting during the Poznán Congress in August 2022. Jean-Loup Kastler has decided to establish a new website and to send messages to those interested in the work of the Commission via a French email distribution list:

This website here will therefore no longer be edited and will only serve to provide access to the news previously published.

As of June, 1, 2023, up-to-date information about the Commission can be found exclusively on the site https://cihrf.info/ and registration for the Commission's service should be made at https://framalistes.org/sympa/subscribe/cihrf.

English below

Le 5 janvier 2023, Micah Alpaugh (University of Central Missouri) présente son livre, Friends of Freedom. The Rise of Social Movements in the Age of Atlantic Revolutions (CUP) publié en 2022, lors d'une rencontre en ligne (sur Teams) organisée par Mathieu Ferradou (Université Paris-Nanterre) pour la Commission internationale d'histoire de la Révolution française (CIHRF). La rencontre débutera par un entretien afin de souligner les enjeux historiographiques de ce livre important, le premier à proposer une vue d'ensemble de l'émergence des mouvements patriotiques pendant l'Age des Révolutions : depuis les Sons of Liberty en passant par les réformateurs britanniques, les Volontaires irlandais, les jacobins français, les révolutionnaires haïtiens, les Irlandais Unis, jusqu'aux républicains démocrates américains, c'est un mouvement transnational que Micah Alpaugh met en lumière, montrant qu'il s'est développé par un échange constant d'idées, de pratiques et de stratégies politiques qui ont sillonné l'Atlantique de parts et d'autres, donnant naissance aux premiers mouvements sociaux de masse. Cet entretien sera suivi d'un temps d'échanges avec les participants. La rencontre aura lieu en français et en anglais.

On 5 January 2023, Micah Alpaugh (University of Central Missouri) will present his latest book, Friends of Freedom. The Rise of Social Movements in the Age of Atlantic Revolutions (CUP), published in 2022, on the occasion of an online meeting (on Teams) organized by Mathieu Ferradou (Université Paris-Nanterre) on behalf of the Commission international d'histoire de la Révolution française (CIHRF). The meeting will begin by an interview to highlight the historiographical importance of the book, the first one to propose an overview of the rise of patriotic movements during the Age of Revolutions: from the Sons of Liberty to British reformers, Irish Volunteers, French Jacobins, Haitian revolutionaries, United Irishmen, and American Republican Democrats, Micah Alpaugh sheds light on how this transnational movement rose up in a constant flow of exchanges of ideas, practices and political strategies, crisscrossing the Atlantic and giving birth to the first massive social movements. This presentation will be followed by a discussion with all participants. The meeting will be held in English and French.

Jeudi 5 janvier 2023/ Thursday 5 January 2023, 18h./ 6PM (heure de Paris)/ GMT+1

Lien de la réunion : https://teams.microsoft.com/l/meetup-join/19%3aqwd7jIz5yf9KuayO5bxGMoBmGjxwgmNxA4mSoMp0B2E1%40thread.tacv2/1671017617763?context=%7b%22Tid%22%3a%22a37861db-695a-43bf-9e29-5179a055805b%22%2c%22Oid%22%3a%226267bbdc-a012-4bfd-859d-3b41c094f396%22%7d

ID de la réunion : 392 925 277 316

Code secret : vwUjS6

We are approaching the International Congress of Historians in Poznań, which will take place from 21 to 29 August 2022 and during which our Commission Internationale d'Histoire de la Révolution française will also hold several events. Last but not least, the General Assembly, which traditionally also serves to elect a new Board, will take place during the congress.

In order to prepare for this election, Pierre Serna, until now Vice-President of the Commission and candidate for the election to the Presidency in the next period 2022-26, has formulated some thoughts on the direction of the Commission's work, which we publish below (in French). Hopefully, they will stimulate further proposals and a discussion among the members of the Commission as well as in the wider circle of those interested in the work of the Commission.

If you would like to participate or receive information about the Commission's events in Poznań, please send an email to middell [at] uni-leipzig.de.

 

Proposition pour une poursuite et un renouvellement des activités de la CIHRF

Avec les deux années de crise pandémique (une autre façon de vivre la mondialité),  de nouveaux enjeux se posent à notre commission internationale d’histoire de la Révolution française, au moment de renouveler sa présidence, son bureau et le conseil, lors du congrès de Poznan en Pologne à la fin du mois d’aout 2022.

Il me semble que les enjeux sont ceux de l’adaptation de notre commission et de son riche héritage aux conditions nouvelles d’exercice de la recherche.

Je propose dans un premier temps un renouvellement du conseil en tenant compte de façon encore plus soutenue du cosmopolitisme des études sur la Révolution et en ouvrant notre conseil à des membres appartenant à des différentes générations venant d’espaces qui jusque-là n’étaient pas représentés, et veillant de plus, à toujours davantage de parité.

Il faudrait également profiter des leçons de la crise sanitaire pour aller dans trois nouvelles directions. Le renouvellement des générations, et nous ne pouvons que nous en réjouir, est en marche. La dynamique pour les études révolutionnaires demeure forte, toute en s’ouvrant à de nouveaux objets des recherches actuelles : historie du genre, histoire des émotions, histoire transnationale, histoire des colonisations et des décolonisations, histoire des transferts culturels, histoire des conflits, nouvelle histoire des Révolutions et de leur chronologie, entre autres.

Ce constat permet d’envisager deux initiatives que je souhaiterais mettre en place.

1) Proposer la création au sein de la CIHRF d’une commission de doctorants qui se réunirait une fois par an pour un séminaire à distance pour établir l’avancée des recherches et de leur progression. Cela permettrait de constituer un réseau de doctorants se connaissant et pouvant s’entraider et partager leurs méthodes et savoirs.

2) La recherche actuelle ne permet plus d’envisager la vie dynamique d’une association avec un congrès une fois tous les 5 ans ou avec un colloque intermédiaire à Vizille.

Dans ces conditions, il faudrait imaginer de façon souple, un séminaire annuel de notre commission sur un thème choisi par le bureau en partenariat avec la commission des doctorants qui pourraient s’organiser à tour de rôle dans un continent différent.  Evidemment, tous les membres ne pourraient y participer mais cela permettrait de créer des dynamiques régionales, et de les adapter  des formes hybrides d’échanges aussi.

Avec quels moyens ?  La question légitime s’impose de suite.

Il me semble qu’un des objectifs de la nouvelle dynamique à imprimer à la CIHRF est de tenter d’intégrer ses activités à nos activités de laboratoire, department ou institut, ou même d’association régionale et de réseau de recherche d’après les conditions locales.  C’est je crois d’ailleurs la seule solution pour rendre visibles et  régulières nos activités.  Ainsi si nous organisons avec nos institutions respectives  un séminaire une journée d’études, un colloque sur la RF, ou sur les Révolutions, et que nous pensons systématiquement intégrer la CIHRF, ne serait-ce que dans les logos des institutions organisatrices, il y aurait là une possibilité de rendre plus visibles nos initiatives intégrées de façon plus naturelle dans la vie de nos laboratoire.

3) Pour réussir cette proposition, il me semble qu’il faut aussi, au regard la recherche internationale, accepter d’ouvrir nos problématiques, de façon plus affirmée, vers toutes les Révolutions du monde entre 1750 et les 1840s, cela permettrait de nous trouver plus en phase avec les recherches actuelles et surement d’attirer d’autres chercheurs dans notre dynamique.  Les révolutions dans l’Atlantique et surtout l’Amérique du Sud pourraient intégrer nos préoccupations. Les transformations dans l’Océan Indien, les changements en Afrique, la chronologie des révolutions européennes élargie, permettrait d’ouvrir nos horizons d’attente et d’attirer plus de chercheurs vers notre commission.

4) Evidemment notre lien fort avec le musée de Vizille, qui est le siège administratif de notre commission, et la personne qui va succéder à Alain Chevalier qui nous a tant aidés ces dernières années, est un autre point important dans les tâches à accomplir du prochain bureau.

Je reste ouvert à toute autre proposition pour améliorer la vie de la Commission internationale d’histoire de la Révolution française.

Pierre Serna, professeur, vice-président de la CIHRF.

Chers collègues,

Compte tenu des mesures de quarantaine prises dans un certain nombre de pays, qui s'atténuent mais restent en vigueur, et de l'impossibilité de se rendre à nouveau à Poznán depuis toutes les régions du monde, le CISH a décidé de reporter d'un an le congrès, qui a déjà été reporté une fois. Le congrès aura désormais lieu du 21 au 28 août 2022. Actuellement, l'équipe organisatrice locale travaille à la révision du programme et nous demande de confirmer si le colloque de la Commission Internationale de l’Histoire de la Révolution Fraçaise aura lieu comme prévu ou si des changements sont nécessaires. Nous prévoyons que la Commission se réunira toute la journée du jeudi (25/8) et le matin du vendredi (26/8), une réunion générale de la Commission étant prévue le matin du 26/8, en plus de notre échange scientifique. Le colloque sur "Le nationalisme révolutionnaire dans une perspective globale" co-organisé par notre Commission restera très probablement à sa place initiale dans le programme du mercredi (24 août) après-midi, mais nous devons attendre la confirmation finale.

Si vous ne pouvez pas participer à la prochaine édition du congrès, veuillez contacter le comité d'organisation local à Poznán pour récupérer les frais de participation éventuellement déjà payés. Tous les autres enregistrements restent valides et ne nécessitent aucune action de votre part.

Toutefois, étant donné que ce nouveau report signifierait effectivement sept ans entre les réunions de la Commission, nous avons décidé d'organiser dès cet automne un événement en ligne au cours duquel les candidats à l'élection du nouveau bureau de la Commission se présenteront également. L'objectif est d'organiser un événement d'environ 3 heures au début du mois d'octobre, pour lequel nous recherchons une solution raisonnablement pratique pour tous les fuseaux horaires. De cette façon, nous espérons que le nombre de personnes impliquées dans la détermination du nouveau bureau pourra être encore plus important que si nous limitons cette élection à la seule rencontre de Poznán 2022. Nous souhaitons profiter de cet événement pour présenter et discuter de nouveaux livres susceptibles d'avoir un impact durable sur notre domaine de recherche. Nous espérons que cette proposition suscitera un grand intérêt et nous accueillons volontiers toute suggestion concernant le contenu de cet événement.

Au nom du président, Koichi Yamazaki, et des vice-présidents, Pierre Serna et Alan Forrest, je vous adresse mes plus chaleureuses salutations.

Matthias Middell

Three live events will be held this week at the virtual conference on “France and Beyond” organized by the Rudé Society and SFHS.

For the full programme of week 2, see here.

For the recordings of week 1, see here.

Bastille Day Keynote
“Emotions, Democracy and the Laboratory of the Revolutionary Years 1789-1796”

Sophie Wahnich, Directrice de Recherche Première Classe, Directrice de l’Institut Interdisciplinaire d’Anthropologie du Contemporain, EHESS/CNRS Paris
Introductions by Stéphane Ré, Conseiller de coopération et d’action culturelle, Ambassade de France en NZ, and Peter McPhee, University of Melbourne

Presented Live: Link to join
14 July: Paris 22:00; London 21.00; New York 16:00
15 July: Auckland 8:00; Sydney 6:00
(H-France Salon, Volume 12, Issue 8, #25)

Panel 10: “Ideas that Motivated the French Revolution”

Jeffrey Ryan Harris, Independent scholar, Runner-up Alison Patrick Scholarship, “The General Will and the Right Wing of the National Constituent Assembly, 1789-1790”
Video (H-France Salon, Volume 12, Issue 8, #35)

Thomas Lalevée, Australian National University, Winner of the Alison Patrick Memorial Scholarship, “Science sociale and the Idea of Progress in the French Revolution”
Video (H-France Salon, Volume 12, Issue 8, #36)

Michael James Mulryan, Christopher Newport University, “Louis Sébastien Mercier’s (1740-1814) Enduring Belief in the ‘Perfectibility of Man’: The Re-Naissance of l’Homme Nouveau in the Wake of the Reign of Terror”
Video (H-France Salon, Volume 12, Issue 8, #37)

Daniel J. Watkins, Baylor University, “‘Hate-Reading’ in Eighteenth-Century France: The Complexity of Book Ownership in the Age of Enlightenment”
Video (H-France Salon, Volume 12, Issue 8, #38)

David Briscoe, Trinity College Dublin, “Representing Poverty in Petitions for Assistance in Revolutionary Bordeaux, 1791-1795”
Video (H-France Salon, Volume 12, Issue 8, #39)

Panel discussion presented live (not recorded) with guest Ronen Steinberg, Michigan State University
Link to join
15 July: Paris 23:00; London 22.00; New York 17:00
16 July: Auckland 9:00; Sydney 7:00

Webinar: “Teaching French History in a Global Frame

Presented Live: Link to join
16 July: Paris 23:00; London 22.00; New York 17:00
17 July: Auckland 9:00; Sydney 7:00
(H-France Salon, Volume 12, Issue 8, #51)

Discussants:

Melissa K Byrnes, Southwestern University
Darcie Fontaine, University of South Florida,
Roxanne Panchasi, Simon Fraser University
Jennifer Sessions, University of Virginia

 

 

The conference on "France and Beyond" which is co-organized by the George Rudé Society and the Society for French Historical Studies will be held virtually due to the current situation caused by the pandemic. The conference programme – originally planned to be held during three days in Auckland, New Zealand – will be divided across four weeks in July. There will be live keynotes with cocktail-style virtual gatherings afterwards and different event formats that mix pre-recorded presentations and live discussions. Some of these events will be recorded for those who cannot attend in the specific time slot.

Please find here the conference programme.

Please take note of this conference on "Social and Military Conflict in the Long Nineteenth Century", taking place in Moscow, 1–3 October 2020.

Convenor: Prof. Dr. Alexandre Tchoudinov (Russian Academy of Sciences, Institute of World History, Moscow)

The long nineteenth century, the period from the French Revolution to the eve of the First World War, produced its share of conflict and upheaval. The century began and ended with cataclysmic wars that tore Europe apart and resulted in a horrific loss of life. Yet for most of the intervening period the power struggle between France, Britain, Austria, Prussia and Russia that had resulted in such regular warfare a hundred years earlier was pursued through diplomacy, not war, the one exception being in Crimea in the 1850s. The Congress System might seem to have achieved its goal of keeping the peace between the great powers in Europe, but that does not mean that it eliminated all recourse to arms. The major European powers continued to pursue their rivalry overseas, in their quest for colonies in Africa and Asia; anti-colonial insurgencies brought war to large swathes of the Americas; while in Europe the growth of nationalism resulted in local conflicts from Spain and Germany to Greece and the Balkans. Nineteenth-century wars were just more limited, fought over colonies or for specific objectives.

The long nineteenth century was also marked by violent social transformations and political upheaval. The legacy of the French Revolution continued to disrupt the established order, and there would be renewed outbreaks of revolution across large parts of Europe in 1830 and 1848. The social fabric was changing too, with rapid urbanization and industrialization in northern Europe and the United States, producing a new industrial elite and leading to a demand for an expanded suffrage throughout much of the European world. It created a working class, too, herded into factories in bleak industrial towns, and with it a new consciousness of class, spawning ideologies of socialism and anarchism that would inspire revolutionary movements, in the Paris Commune of 1871, in Russia, and across large parts of central and eastern Europe. The countryside was not exempt from upheaval, either, with Russian peasants demanding emancipation from serfdom, while in western Europe and the Americas abolitionists lobbied for an end to the slave trade and to the plantation economy. In the United States this led to open military conflict, with the Civil War and the loss of two million lives between 1861 and 1865; in Haiti to the first successful revolution by black slaves against their European masters. In such circumstances social aspirations could so easily turn into military conflict.

The subjects listed above are examples and by no means limited to the exclusion of others. Scholars of history are invited to send their proposals (max. 300 words, with a title and a short biography) to Mrs Evguenia Prusskaya evgap [at] list.ru and Mrs Valentina Bolt javany [at] mail.ru by January 31, 2020. Please note that the working languages will be English and Russian. There will be no fees for participating. Transportation costs will be paid by the organizers.

We are happy to announce the programme of the session organized by the International Commission on the History of French Revolution (CIHRF), the Japanese and Korean National Committees, and NOGWHISTO. The session "Revolutionary Nationalism in a Global Perspective" will take place during the XXIII International Congress of Historical Sciences in August 2020 in Poznań (Poland).

Convenors: Koichi Yamazaki (Tokyo), Alan Forrest (York), Pierre Serna (Paris), and Matthias Middell (Leipzig)

Panellists: Pierre Serna (Paris), Lynn Hunt (Los Angeles), Michael Rapport (Glasgow), Megan Maruschke (Leipzig), Fukamachi Hideo (Tokyo), Kyounghan Bae (Pusan), and Ian Coller (Irvine)

Please find here abstracts and paper abstracts.

Le livre de Varoujean Poghosyan intitulé Les historiens de la Révolution française, est composé de deux parties. Dans les textes rassemblés dans la première partie, il brosse des portraits d’historiens soviétiques qu’il a eu la chance de longtemps côtoyer. Deux articles sont consacrés à Victor Daline, son maître, sous la direction duquel il a travaillé de 1978 à son décès, en 1985 ; c’est dès 1987 qu’a été rédigée la version préliminaire du premier article touchant sa vie et son oeuvre. L’étude a été mise à jour après les mutations qui ont bouleversé la science historique russe, et la propre démarche de l’auteur, surtout à propos des interprétations avancées par Victor Daline sur l’époque révolutionnaire et la contribution des historiens français du XXe siècle à sa compréhension (il s’agit en premier lieu de celle des représentants de l’école des Annales).

Dans le second article (V.M. Daline, tel que je l’ai connu), ainsi que dans les textes consacrés à Abgar Ioannissian et Gennadi Koutchérenko, l’auteur brosse des portraits d’historiens, d’après des documents inédits tirés des archives et ses propres expériences. Ces historiens ont été spécialistes de l’époque révolutionnaire et de la pensée publique française du XVIIIe-XIXe siècle. Leurs méthodes de travail, ainsi que leurs exigences envers eux-mêmes et envers leurs élèves, font de leurs parcours des témoignages sans doute utiles en particulier aux jeunes chercheurs.

L’auteur a rédigé un article sur Jacques Godechot, l’un des plus grands historiens de la Révolution française, avec qui il n’a pas eu la chance de travailler, ayant été même privé de la possibilité de le rencontrer. En dépit de cela, il le considère pourtant comme l’un de ses maîtres, de même qu’Albert Manfred et Victor Daline. Il brosse le portrait de ce grand savant français d’origine juive d’après sa propre perception d’une œuvre majeure qui honore la science historique française. Il rappelle s’être opposé à la critique développée par les historiens marxistes français et soviétiques contre la notion de « révolution atlantique » de Jacques Godechot et Robert Palmer, en soutenant grosso modo l’approche de Michel Vovelle. En même temps, l’auteur a tâché d’élucider, dans la mesure du possible, sa grande contribution à la coopération entre les historiens de France et d’URSS, en se référant aux relations amicales qui ont uni Victor Daline et Jacques Godechot, ainsi qu’en utilisant les lettres que ce dernier lui a adressées.

L’ouvrage comporte également deux articles sur la polémique entre Albert Mathiez et les historiens soviétiques en deux langues (en russe et en français), dont lе second a été publié dans les Annales historiques de la Révolution française ; celui-ci est beaucoup plus étendu que le premier.

La deuxième partie comprend des publications, éditées essentiellement en russe. Il s’agit d’études concernant les relations scientifiques des historiens soviétiques, notamment des spécialistes de l’époque révolutionnaire et napoléonienne, des années 1930 aux années 1970. S’y trouvent également deux publications sur leur coopération scientifique avec Jacques Godechot et Walter Markov. L’auteur y a publié pour la première fois trois documents sur Albert Manfred, ainsi que la correspondance intéressante de Maurice Dommanget avec les responsables de l’Institut Marx et Engels, entre 1926 et 1932.

Nos remerciements vont à Monsieur Alexandre Tchoudinov, notre ami et collègue, rédacteur en chef de l’Annuaire d’études françaises, pour nous avoir soutenu lors de la publication de ce livre, et pour avoir aimablement accepté de devenir son rédacteur. L’auteur est également très reconnaissant au professeur Hervé Leuwers, président de la Société des études robespierristes, professeur à l’Université de Lille, d’avoir corrigé les textes des articles publiés dans les Annales historiques de la Révolution française et les préfaces des publications en français, ainsi que pour son soutien et ses encouragements.